
Ce monde est difficile. Nous avons tous tendance à chercher des certitudes pour nous rassurer, et même parfois, nous voulons rester dans nos dogmes, parce que la remise en question peut sembler inconfortable ou demanderait trop de travail. Et pourtant, la remise en question régulière est, sur le chemin spirituel, l’un des plus grands catalyseurs de transformation.
Remettre en question ses croyances, ses habitudes intérieures, ses certitudes sur soi, les autres ou même le divin, n’est pas un aveu de faiblesse, mais un acte de courage. C’est oser s’ouvrir à plus vaste que soi, retrouver cette humilité, qui est le mot-clé de juin que je relaie dans toutes les émissions selon la volonté des guides. Changer, c’est admettre que ce que je crois vrai aujourd’hui peut ne plus l’être demain, à la lumière d’une nouvelle conscience ou d’une nouvelle ligne temporelle. Cette souplesse de l’âme est un signe de maturité spirituelle.
La remise en question, lorsqu’elle est sincère et non dictée par le doute destructeur, permet de dépoussiérer nos pensées, d’alléger notre ego et de faire de la place à l’inspiration, à la guidance, à la lumière. Elle nous garde vivants, humbles, à l’écoute. Elle nous empêche de nous figer dans des dogmes ou des postures spirituelles confortables mais parfois vides.
Se remettre en question, c’est aussi sortir du besoin d’avoir raison pour entrer dans le désir d’être vrai avant tout — et c’est déjà un gros défi dans ce monde qui veut nous uniformiser et faire de nous de bons citoyens. C’est une forme de dépouillement sacré, où l’on choisit de ne plus se définir uniquement par ses idées, mais par sa capacité à évoluer, à grandir, à aimer plus grand encore.
Les illusions s’effondrent, les repères se déplacent sans cesse. La remise en question n’est plus un luxe, c’est une nécessité pour les retardataires, ceux qui remettent à plus tard en se disant que cela ira mieux demain, et passent ainsi à côté de ce moment de changement unique appelé Maintenant.
Alors oui, remettons nous en question si besoin. Non pour nous juger, mais pour mieux nous ajuster à notre propre lumière, qui évolue elle aussi.
Nous sommes bénis. Vive l’Amour.
Sylvain Didelot