Nos habitudes conditionnées d’écoute

En général, nos habitudes d’écoute et de réaction sont :
(c’est du conditionnement, ce n’est ni bien ni mal)

conseiller, trouver une solution

corriger

expliquer à l’autre son problème, diagnostiquer

interroger, questionner

dramatiser, surenchérir

minimiser, banaliser

consoler, rassurer

clore ou changer de sujet

culpabiliser

moraliser

empathie pour le tiers absent

dévier sur soi, sur des anecdotes

Exemples :
– Consoler: « Allez, c’est pas grave, tu n’y peux rien. Tu feras mieux la prochaine fois. »

– Surenchérir: « Tu t’en fais pour ça? Mais ce n’est rien! Regarde, moi je… »

– Compatir: « Oh! Mon pauvre… »

– Interroger:« Mais où ça s’est passé? »

– Conseiller: « Tu pourrais faire ça… », « Tu aurais pu faire ça… »

– Moraliser:« Cette expérience va t’apprendre que… »

– Corriger:« Ce n’est pas tout à fait exact… »

– Expliquer: « C’est le genre de choses qui arrivent quand… »

– Enchaîner sur des anecdotes: « Ca me fait penser à cette histoire où… »

– Clore le sujet: « Allez! C’est du passé! N’en parlons plus… »

Comment réagir avec empathie, par la communication non violente

La CNV est une invitation à concentrer son attention sur ce qui est en jeu à un moment présent,
à établir un lien, une connexion chez moi et chez l’autre, entre moi et l’autre.
Il va sans dire qu’à ce moment-là, j’ai la capacité et les moyens,
– de désamorcer une forte charge émotionnelle chez moi et chez l’autre;
– de faire preuve de bienveillance et de compréhension chez moi et chez l’autre.

Quelques pistes d’écoute et de réaction avec empathie :

Reformuler ce que je comprends avec mes propres mots.
« Te sens-tu… parce que…? »,
« Veux-tu dire que… ? », « Si je te comprends bien … »

Inviter mon interlocuteur à apporter d’éventuelles corrections.
Poser des questions.
« Quand tu dis …, veux-tu dire… » ?

Évitez le jugement.
Votre but est de comprendre la perspective de l’autre et de l’accepter pour ce qu’elle est, même si vous n’êtes pas d’accord avec elle.
Essayez de ne pas interrompre avec des contre-arguments ou de préparer mentalement une réfutation pendant que l’autre personne parle.

Une interaction mesurée

Lors d’une écoute empathique, vous pouvez naviguer entre trois postures :

1. Vous êtes simplement présent(e) silencieusement : vous sentez le rythme de l’autre, vous vous synchronisez, vous accueillez le silence.
Par le silence, la personne se met en contact avec elle-même. Soyez généreux, donnez-lui cet espace de liberté. C’est une des plus belle et difficile inter-action, celui de donner à l’autre le temps de se rassembler, de se concentrer, de tirer le fils d’ariane…

2. Vous proposez des sentiments et besoins, toujours sous forme de question :
« est-ce que tu te sens … parce que tu as besoin de … ? », » est-ce que c’est juste quand je dis que … ? »

3. Vous reformulez, de manière synthétique, les sentiments et les besoins. Vous surfez avec la dernière chose que la personne a dite, vous redites son dernier mot.
La reformulation est importante :
– pour être sûr(e) d’être en phase avec la personne, de l’avoir comprise,
– pour montrer que nous sommes à l’écoute,
– parce qu’elle nous y invite : quand la personne dit « je ne sais pas si je suis claire », c’est une invitation à la reformulation.


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