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Le destin des Indiens d’Amérique annonçait celui de l’ensemble des habitants de la planète qui assistent impuissants à la destruction de leur environnement, réduits à la misère et l’esclavage après la confiscation de leur espace et de leurs ressources. Le message des Indiens d’Amérique est une source de sagesse, fondée sur le respect de la nature et la compréhension de « l’Esprit qui est en toute chose »…

« Nous voyons la main du Grand Esprit dans presque tout : le soleil, la lune, les arbres, le vent et les montagnes ; parfois nous l’approchons par leur intermédiaire. Nous croyons en l’Être Suprême, d’une foi bien plus forte que celle de bien des Blancs qui nous ont traité de païens… Les Indiens vivant près de la nature et du Maître de la nature ne vivent pas d’ans l’obscurité.

Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant ! Ils se parlent entre eux et vous parleront si vous écoutez. L’ennui avec les Blancs, c’est qu’ils n’écoutent pas ! Ils n’ont jamais écouté les Indiens, aussi je suppose qu’ils n’écouteront pas non plus les autres voix de la nature. Pourtant, les arbres m’ont beaucoup appris : tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit. » Tatanga Mani (ou Walking Buffalo), indien Stoney (Canada)

« Les Blancs se moquent de la terre, du daim ou de l’ours. Lorsque nous, Indiens, cherchons les racines, nous faisons de petits trous. Lorsque nous édifions nos tipis, nous faisons de petits trous. Nous n’utilisons que le bois mort. L’homme blanc, lui, retourne le sol, abat les arbres, détruit tout. L’arbre dit « Arrête, je suis blessé, ne me fais pas mal ». Mais il l’abat et le débite. L’esprit de la terre le hait. Il arrache les arbres et les ébranle jusqu’à leurs racines. Il scie les arbres. Cela leur fait mal. Les Indiens ne font jamais de mal, alors que l’homme blanc démolit tout. Il fait exploser les rochers et les laisse épars sur le sol. La roche dit « Arrête, tu me fais mal ». Mais l’homme blanc n’y fait pas attention. Quand les Indiens utilisent les pierres, ils les prennent petites et rondes pour y faire leur feu… Comment l’esprit de la terre pourrait-il aimer l’homme blanc?… Partout où il la touche, il y laisse une plaie. » Vieille sage Wintu (Indiens de Californie)


« Je peux me rappeler l’époque où les bisons étaient si nombreux qu’on ne pouvait les compter, mais les Wasichus (hommes blancs) les ont tués tant et tant qu’il ne reste que des carcasses là où ils venaient paître auparavant. Les Wasichus ne les tuaient pas pour manger; ils les tuaient pour le métal qui les rend fous et ils ne gardaient que la peau pour la vendre. Parfois ils ne les dépeçaient même pas. Ils ne prenaient que les langues et j’ai entendu parler de bateaux-de-feu descendant le Missouri chargés de langues de bison séchées. Parfois ils ne prenaient même pas les langues; ils les tuaient simplement pour le plaisir de tuer. Ceux qui ont fait cela étaient des fous. Quand nous chassions le bison, nous ne le faisions que selon nos besoins. »
Hehaka Sapa, grand chef Sioux

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