Chef joseph – Nez percés
Vous me demandez de travailler.
L’homme qui travaille ne peut rêver, et la sagesse nous vient des rêves.
Vous me demandez de labourer la terre.
Dois-je prendre un couteau et déchirer le sein de ma mère?
Mais quand je mourrai, qui me prendra dans son sein pour reposer?
Vous me demandez de creuser pour chercher la pierre. Dois-je aller sous sa peau pour chercher ses os ? Mais quand je mourrai, dans quel corps, pourrai-je entrer pour renaître ?
Vous me demandez de couper l’herbe, de la faner et de la revendre et de devenir riche comme vous. Comment oserais-je couper les cheveux de ma mère?
Blackfeet du Nord
Notre terre vaut mieux que de l’argent. Elle sera toujours là. Elle ne périra pas, même dans les flammes d’un feu. Aussi longtemps que le soleil brillera et que l’eau coulera, cette terre sera ici pour donner vie aux hommes et aux animaux. Nous ne pouvons vendre la vie des hommes et des animaux.
Nous ne pouvons la vendre car elle ne nous appartient pas.
Vous pouvez compter votre argent et le brûler dans le crane d’un bison, par ce que seul le Grand Esprit peut compter les grains de sable et les brins d’herbe de cette plaine.
Seattle, chef indien Suquamish
Nous le savons: la terre n’appartient pas à l’homme,
c’est l’homme qui appartient à la terre.
Nous le savons: toutes choses sont liées.
Tout ce qui arrive à la terre arrive aux fils de la terre.
L’homme n’a pas tissé la toile de la vie, il n’est qu’un fil de tissu.
Tout ce qu’il fait à la toile, il le fait à lui-même.”