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Cet après-midi, en ouvrant un des placards de ma cuisine, je me suis dit que j’allais enfin le ranger : je m’étais dit « Si je fais un petit rangement par jour, toute la cuisine sera rangée à un moment !« , ma manière de pratiquer le Kaizen (l’art japonais du petit pas vers l’amélioration).
Dans mon esprit, c’était donc une petite tâche qui devait me prendre 15 minutes, pas plus. Mais tu sais comment ça se passe parfois…
Deux heures plus tard, je me suis retrouvé entouré de boîtes, d’ustensiles, de produits de ménages et d’objets dont j’ignorais totalement ce qu’il faisaient là… au final, j’ai complètement réorganisé non seulement ce placard, mais une grande partie des placards de la cuisine !
Au début, j’étais simplement focalisé sur le rangement, voulant faire ça le plus rapidement et le plus efficacement possible..
Mais en sortant tout le contenu de ce placard, j’ai découvert des choses oubliées (une boite de bougies d’anniversaire, deux anges en bronze que j’avais commencé à nettoyer, etc), des ustensiles que je n’utilisais plus, des épices périmées depuis des lustres.
J’ai commencé à trier tout ça, à me demander ce qui me servait encore, ce qui pouvait être donné ou ce qui n’était plus en état et devait être jeté.
Je suis passé par une petite phase de découragement en voyant à un moment tout le sol de ma cuisine rempli d’objets divers et en réalisant que le chantier dans lequel je m’étais lancé n’allait pas se régler en un quart d’heure… puis j’ai choisi de me détendre, de goûter ce moment et de célébrer la rencontre avec chaque objet.
À partir de là, plus j’avançais, plus je ressentais une profonde détente, une légèreté intérieure.
Deux heures plus tard, j’avais un sac poubelle de 30 litres rempli de diverses choses à jeter, un carton rempli de choses à ranger ailleurs que dans la cuisine, j’avais passé commande d’une étagère à mettre sous mon évier et tous mes placards étaient réorganisés : quelle satisfaction !
Car non seulement tout était rangé, mais cette nouvelle organisation était comme une actualisation de mon espace extérieur avec celui que je suis ici et maintenant.
Alors bien sûr, ce que je te raconte là n’a rien de nouveau et tu as déjà fait mille fois cette expérience, dont Marie Kondo (experte japonaise du rangement) vante combien elle permet de rallumer ce qu’elle nomme « l’étincelle du bonheur ».
Car ranger (un placard ou tout autre espace) nous donne l’occasion de nous alléger de tout ce qui ne nous est plus utile et de mettre en valeur ce qui l’est pour nous… et bien sûr, ce rangement extérieur nous invite en écho à prendre le temps de regarder à l’intérieur de nous, et à réorganiser toutes les croyances, conditionnements, limitations, qui ne nous sont plus d’aucune utilité …
Combien de « vieilles épices » encombrent encore nos esprits ?
Combien de croyances limitantes, de peurs obsolètes, de schémas qui ne reflètent plus qui nous sommes aujourd’hui ?
Et si nous nous offrions régulièrement ce temps de tri intérieur ?
Sans pression, sans jugement, juste avec curiosité et bienveillance, pour découvrir ce qui est là et choisir consciemment ce que nous souhaitons garder ou laisser aller.
Et surtout, sans nous dire que nous devons « tout ranger aujourd’hui », mais en nous laissant l’espace d’agir à partir de notre élan et de faire un petit pas.
Je partage avec toi mon expérience de ce rangement de placard, car je me dis qu’elle résonnera peut-être en toi.
Peut-être as-tu, toi aussi, des « placards intérieurs » qui attendent d’être explorés, allégés, réorganisés ?
De mon côté, cette prise de conscience m’a donné envie de consacrer davantage de temps à ce tri intérieur (et à continuer mes rangements extérieurs aussi !), à cette réorganisation bienveillante de mon être. Et je me réjouis à l’idée de continuer ce chemin, en prenant soin de chaque recoin de mon univers intérieur.
Peut-être que ce message te donnera l’envie de ranger un petit « placard », qu’il soit dans ta cuisine ou au cœur de ton être ?
Issâ Padovani
